vendredi 21 mars 2008

Demain sera un autre jour

Quand je rentre chez moi, j'ai désormais le choix entre retrouver mon modem tout clignotant et retrouver mon chauffe-eau éteint. Ce midi, j'ai cumulé. Le modem, c'est devenu une habitude. Le chauffe-eau aussi, en fait.

Pendant que je débranche le premier et le laisse refroidir, je craque dix allumettes et un peu nerveusement pour rallumer la petite flamme du machin ancestral qui me donne le droit de me laver les mains à l'eau chaude. En repassant par le salon pour remettre le modem en route, je découvre une grande flaque d'eau par terre : la tempête de ce matin s'est abattue sur la fenêtre – je frôle l'inondation. Je décide alors de faire réchauffer mon déjeuner pendant que j'écope, ce qui me donne l'occasion de découvrir que toutes mes pendules me donnent une heure clignotante assez fantaisiste : le courant a du partir pendant que l'eau entrait. Je remettrai les pendules à l'heure plus tard – il me reste moins de dix minutes pour avaler mon repas. J'en profite pour remarquer un phénomène extraordinaire : ce n'est pas parce que je dois manger vite que pour autant je mange moins. C'est donc pliée en quatre que je ressors de chez moi, mon estomac exprimant par là son désaccord avec ma vitesse d'absorption.


C'est authentique, je n'invente rien.


Ces événements venaient clore une matinée déjà bien agitée. J'ai commencé par "perdre" mes clés. A peine arrivée au Lycée, je dépose mon appareil photo dans l'armoire de ma salle, vaque à des occupations aussi diverses que passionnantes (photocopies, classement de paperasses, relevé du courrier, etc.). Au moment de remonter dans ma salle : plus de clés. C'est ballot – surtout avec l'appareil photo enfermé dans l'armoire. Petite montée d'adrénaline (ben oui, je suis prof, il m'en faut peu pour me faire des émotions !) avant qu'une collègue ne me ramène mes clés, qu'elle avait emportées par inadvertance.


L'heure suivante, je suis de photos de classes dans les ateliers. Ma collègue, qui devait faire rattraper un contrôle à une élève, en profite pour isoler la jeune fille dans ma salle. L'étourdie ayant oublié la moitié de son sujet dans sa salle de classe, ma collègue la lui ramène. Et là, surprise : elle découvre son élève accroupie derrière mon bureau, avec l'intérieur de mon sac à main déversé à ses pieds.


Pour sa défense, l'élève dira qu'elle était venue chercher un mot dans le dictionnaire (situé sur une table à un bon mètre de mon bureau, soit dit en passant), qu'elle s'est pris les pieds (dans quoi ?, on se demande) et est tombée sous le bureau, entraînant par-là la chute du sac à main. Pourquoi pas. C'est crédible. A un détail près toutefois : elle était en devoir d'espagnol, or il n'y a qu'un dictionnaire bilingue anglais-français dans ma salle… Allez comprendre…

5 commentaires:

Anouschka a dit…

Y'a des jours...

Anonyme a dit…

Petit conseil en passant : organise un aparté avec ladite étudiante pour lui "rappeler" que la tentative de vol est punie comme le vol
3 ans - 45 000 euros
ça devrait suffire à détendre l'atmosphère !

Anonyme a dit…

.. il n'y a pas des passerelles entre l'expertises des objets de marine et l'éducation nationale ?
Nous, les divertissements, il faut aller les chercher ..
Si j'avais su !

Anonyme a dit…

Anouschka > Un seul jour pour compenser tous les autres où il ne se passait rien...

Kitsie > Traitement de faveur dans l'Education : signalement aux parents et un jour d'exclusion...

Bruno > Il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Je te laisse en charge de mes loustics si tu veux : émotions garanties !

BZH Matth a dit…

Avec tout cela, j'ai cru que le reflex allait y passer.
Ouf !!