mardi 16 décembre 2008

Vie de prof... impuissante

Aujourd'hui, en rentrant de ma pause déjeuner, je passe sur le pont qui surplombe la voie ferrée et l'abattoir. Je m'étonne de la présence d'une jeune fille, appuyée à la rambarde. Elle est au téléphone.

Deux minutes après, j'arrive au lycée. Tous les regards sont tournés vers le pont. Une autre jeune fille est aussi au téléphone : elle est chargée de parler à sa copine, celle sur le pont, le temps que les pompiers arrivent pour l'empêcher de sauter.

Elever le niveau

mercredi 3 décembre 2008

Jouer à Maman : explication


Merci à BZH Matth d'avoir accepté de prendre/traiter la photo de droite, qui montre que les lunettes qui vont si bien à ma fille ne sont pas à elle !

lundi 1 décembre 2008

Un an

332 billets pour 365 jours de vie dont 341 en compagnie de mon Eos 400D...
Un petit bout de chemin, en somme.

vendredi 28 novembre 2008

Vie de prof, deuxième : le retour d'Ubu

Parce qu'une VDP, ce n'est pas que des élèves...

« Aujourd'hui (bon, c'était mardi, mais tant pis…), c'est ma deuxième inspection en six ans, sept mois et 29 jours de bons et loyaux services dans l'Education Nationale. Lors de l'entretien, mon inspectrice, qui semble déterminée à m'enfoncer six pieds sous terre, me dit : "Si j'ai UN conseil à vous donner, c'est qu'il faut STRUCTURER votre cours." Elle marque une pause en regardant les notes qu'elle a prises pendant le-dit cours, et reprend : "Bon, en fait, votre cours est très structuré. Trop même. Il faut que vous le déstructuriez. Oui, c'est ça, il faut vous déstructurer." » VDP



Si vous saviez ce que j'ai eu envie de déstructurer à ce moment précis…

Jouer à Maman

mercredi 26 novembre 2008

Couleurs d'Automne #3



(il serait temps d'en finir avec cette série... les arbres n'ont plus de feuilles depuis longtemps et toutes ces belles couleurs s'en sont allées)

mardi 25 novembre 2008

Se faire discrète

***

Je reconnais qu'à ce point, c'est plus que de la discrétion, c'est de la désertion... Mais j'ai des excuses, si si, j'vous jure ! Comme : des formations le mercredi, des conseils de classe le soir, une inspection cet après-midi... Vu de loin, ce n'est pas grand chose, mais quand on est dedans, ça occupe. Promis, je reviens vite, ici et chez vous tous qui continuez à me rendre visite.

jeudi 20 novembre 2008

Creuser une idée*

*Ouverture du chantier : mercredi 19 novembre 2008
Fin des travaux prévue dans 9 mois...
Donnera lieu à une nouvelle série !

***

Nota Bene pour ceux qui s'inquiéteraient : je ne suis pas morte - seulement semi-mourante, avec une tuberlocoqueluche - mais engloutie par un quotidien très (trop) chargé. Je n'aspire qu'à une accalmie pour venir vous rendre visite et (re)prendre le temps de faire, regarder et publier quelques photos...

samedi 15 novembre 2008

vendredi 14 novembre 2008

Si tu ne sais pas quoi faire de tes dimanches, prends un abonnement chez Alice.

Naaaan, ce n'est pas une proposition indécente. (Encore que.) Ni un proverbe chinois. Par contre, c'est une vraie suggestion qui m'est venue le week-end dernier.

Alice – faut-il la présenter ? – c'est la blonde qui se prend souvent les pieds dans les fils (faut dire qu'avec les seins qu'elle a, elle ne doit pas pouvoir voir plus loin que le bout de son nez…). C'est aussi, accessoirement, mon FAI (bah oui, nul n'est parfait, que voulez-vous).

Bref, par un bel pluvieux après-midi d'un samedi où mes filles n'étaient pas à la maison, nous (ne vous avais-je pas dit que depuis un mois un peu plus que pile, je suis deux, même les week-ends où je n'ai pas mes filles ?), bref… nous nous sommes dit : et si on rétablissait le Wi Fi, histoire de ne plus avoir à prendre de ticket pour savoir qui va pouvoir utiliser Internet (problème qui ne se posait pas, c'est vrai, du temps où j'étais un(e)… mais de là à me faire préférer mon célibat… faudrait pas trop exagérer non plus).

Ainsi donc, on pensait en avoir pour 5 minutes tout au plus… et ça nous a occupé un week-end. (Pour pas un rond, en plus… qui a dit que ce n'était pas rentable ?!!)

Etape n° 1 : faire un reset de la box. (done)
Etape n° 2 : relancer la bête. (pas encore par la fenêtre, mais ça pourrait venir) (done)
Etape n° 3 : mesurer l'ampleur des dégâts (oooops)
Alicebox tu reseteras, ta risette tu perdras (proverbe – presque – chinois, lui) et tes voyants clignoter tu verras.
Etape n° 4 : partir se coucher en repoussant sans vergogne le problème au lendemain. Parce que le dimanche, aussi pluvieux que le samedi, tu crains de ne pas savoir quoi faire après avoir accompli les tâches figurant su ta to-do list de 15 kilomètres de long ; donc tu t'endors serein(e) en sachant que, privé(e) d'Internet et de téléphone, tu sauras comment t'occuper au saut du lit.

Dimanche matin donc, les yeux encore collés et une tasse de café greffée au bout de la main, tu saisis ton plus beau téléphone et composes les yeux fermés le numéro de la hotline. (Et oui, méfiante tu étais, méfiante tu resteras, et l'offre dégroupée tu ne pris pas, histoire de pouvoir utiliser France teleconne sans avoir à emprunter la ligne de tes voisins.)
Tu te félicites au passage d'avoir une hotline gratuite et joignable 7 jours sur 7, 24h sur 24. Même si, au fond, tu feins à peine d'ignorer que tout a un coût et que, de fait, ce qui est gratuit… enfin bref.

Digression : je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais pendant longtemps, Alice a eu ce tube (clic pour l'écouter) en guise de musique-qui-te-tape-sur-le-système-au-bout-de-la-troisième-fois-que-tu-l'entends-et-que-tu-n'as-toujours-pas-eu-de-technicien. N'empêche, elle m'a longtemps fait marrer, cette chanson, parce que quand tu appelles ta hotline, bien énervé(e), et que tu entends l'autre chanter "But I said no, no, no, no-no-no / I said no, no, you're not the one for me", tu te dis, "tiens, il serait peut-être bien temps de changer de FAI"… Ce petit aparté mis à part, je peux poursuivre.

Donc, j'appelle. Et suis ravie d'apprendre que mon temps d'attente est inférieur à 30 minutes, ce qui me laisse encore la possibilité de finir mon petit dej et d'aller me brosser les dents.

Et finalement :

- Alice bonjour, que puis-je faire pour vous ? (là, tu noteras que, autant de fois tu appelleras, autant d'accents différents tu entendras, au point que tu es à deux doigts de faire une thèse ayant pour thème "Alice et la délocalisation de ses hotliners histoire de contenter le client français insomniaque qui voudrait bien retrouver sa connexion, même les dimanches matin").
A cette question, tu réponds bêtement que tu n'as plus Internet et que tu voudrais bien que cette situation ne perdure pas.
- Pouvez-vous me donner votre nom et votre numéro de téléphone pour que je puisse accéder à votre dossier ?
Avec le temps (et l'expérience), tu sais EXACTEMENT ce qu'on attend de toi. Tu sais, par exemple, que cette question a l'art de t'énerver, car la voix automatique du début qui t'a demandé de taper 1 si tu n'étais pas client et 2 si t'étais un pigeon, elle te l'a DEJA posée avant tes 29 minutes cinquante d'attente. Mais bon, tu es encore disposé(e) à répondre poliment, donc tu épèles gentiment ton nom et donnes ton numéro de téléphone à vitesse réduite.

- Patientez quelques instants, j'accède à votre dossier. (…) Vous êtes bien madame TRUC Mumuche ?
- Mouais.
- Pouvez-vous me confirmer votre adresse et votre numéro de portable, madame Truc ?

Là, tu rigoles. Avec un nom de rue à coucher dehors, ton adresse, personne ne la comprend. Mais bon, c'est comme si ça faisait partie du rituel d'appel de la hotline. Tu en profites pour te demander ce qu'ils te feraient confirmer si tu n'avais pas de portable.

Dossier atteint, le gars reprend, totalement impassible et imperturbable :
- Vous avez donc souscrit l'offre Alice ADSL non dégroupée et vous disposez du modem Triway qui est noir avec une ligne rouge, c'est bien ça madame Truc ?
En effet, oh oh oh, comme c'est très impressionnant ! (Cela dit, parfois, ils se plantent et tu apprends qu'Alice a sorti des boxes qui ne sont pas des Triway et qui sont blanches avec une bande jaune, par exemple, et tu comprends alors que c'est pas tout à fait un humain celui qui est à l'autre bout du fil, car tu as beau vouloir le reprendre, il te redit exactement la même chose, à la virgule près…).

Vient alors la question qui tue : on te redemande pourquoi tu appelles. Tu l'as dit deux minutes plus tôt, mais comme il n'avait pas encore accès à ton dossier, il ne pouvait pas t'écouter. Alors tu recommences.

- Et vous n'avez plus Internet ?
- Bah non, sinon je crois que j'occuperais autrement mon dimanche matin.
- Et vous n'avez plus le téléphone non plus ?
- Effectivement.
- Pourtant vous nous appelez d'une ligne de téléphone fixe, madame Truc… Alors comment faites-vous pour nous appeler d'une ligne de téléphone fixe, madame Truc ?
Hé, ho, tu bosses pour Alice ou pour les RG ?! Faudrait pas trop déconner non plus. Et puis le problème il n'est pas là, il est que j'ai plus internet et que ça commence à me courir sur le haricot c't'histoire.

- Ne quittez pas, Madame Truc, je vais faire quelques petites vérifications.
Et là, le mec, il te plante dix minutes. T'as eu le temps de te faire les ongles et le ravalement de façade, et tu entends :
- Madame Truc, vous êtes toujours là ?
- Oui oui !
- Et bien ne quittez pas, Madame Truc, je fais encore quelques petites vérifications.
Et il se re-barre. Moi, je suis sûre qu'il est parti prendre un café ou fumer sa clope. En plus, il n'est jamais revenu, et au bout de cinq minutes, ça a coupé.

Donc là, ni une ni deux, je recompose le numéro et rebelotte.
Mais là, surprise, tu dois recommencer TOUTE la procédure depuis le début. Tu sens que tu commences à t'échauffer un peu, et donc tu annonces tout de suite la couleur, que tu étais en communication avec un technicien et que la communication a été coupée (pour une raison que tu ignores, même si tu soupçonnes bigrement le mec d'avoir appuyé volontairement sur le bouton qui lui permettait de raccrocher).
Mais c'est peine perdue, tu ne retrouveras pas ton premier correspondant, tu devras repasser toutes les épreuves du niveau avant d'affronter le boss. Le boss, c'est celui qui se la joue technicien mais est exclusivement payé à te faire vérifier tes branchements (non sans t'avoir demandé au préalable ton nom, ton numéro de téléphone, confirmation de l'adresse et du numéro de portable, et réponse à pourquoi tu appelles). Il a tout plein de questions pièges destinées à te faire couper la communication pour rappeler plus tard.

Sauf que tu es maligne comme un singe (et surtout, tu t'es déjà fait avoir par le passé, tu es armée maintenant).

Exemple : à la question "possédez-vous plusieurs prises téléphoniques murales ?", je réponds NON. C'est faux, mais c'est pas grave. Parce que si tu dis oui, la question suivante est "avez-vous un filtre ADSL sur l'autre prise ?" Et là, soit tu dis non (auquel cas ils te disent d'en mettre un, de réessayer et de rappeler si ça ne marche pas), soit tu dis oui et là, ils te disent de l'enlever, de réessayer et de rappeler si ça ne marche pas. Dans les deux cas, ça ne change rien, donc ça ne marche pas mieux, et tu es obligé de tout recommencer depuis le début.

Autre exemple : utilisez-vous une rallonge ? Là encore, toujours répondre NON ! Je pars du principe que, puisque ça marchait la veille et l'avant-veille avec cette installation, il n'y a aucune raison pour que ça ne marche plus comme ça. Là encore, si tu réponds oui, ils te disent de l'enlever et de brancher ton modem sans rallonge, manipulation qui nécessite donc une interruption de communication.

Idem pour tous les appareils à la con (micro-ondes, téléphone portable, alarmes et que sais-je encore) : c'est NON. J'ai RIEN dans mon appart ; c'est le désert de Gobi, ça résonne tellement que c'est vide et il y a juste une prise téléphonique et un pc, que je voudrais bien revoir connecté à Internet.


Au bout d'un moment, ils sont obligés d'admettre que le problème, il vient d'ailleurs. Et du coup, ils te dirigent vers un autre service, auquel tu devras à nouveau décliner ton nom, ton adresse, ton numéro de téléphone et tutti quanti. Mais n'empêche, tu peux ENFIN entrer dans la troisième dimension. Celle de la nana qui n'arrive déjà pas à comprendre ton nom (de 4 lettres) même après lui avoir épelé trois fois. Qui, quand tu lui dis que ton numéro de tel, c'est zéro deux, quatre-vingt-dix-neuf, soixante-quatorze, trente, trente-deux, elle te répète zéro neuf, soixante, trente-huit, dix-sept vingt. (Bon, ce n'est pas si grave, elle n'a que les neufs derniers numéros de faux.)
Celle-là, tu ne sais pas pourquoi, mais tu te dis qu'elle va quand même avoir vachement du mal à comprendre de quoi il est question quand tu devras lui raconter le pourquoi tu appelles. Et là, tu te fais de gros soucis pour la suite. D'ailleurs, tu ne t'entends déjà plus vraiment, et tu es sur le point de sortir de tes gonds tellement qu'elle t'énerve à te poser des questions à la con auxquelles tu viens déjà de répondre trois fois et pour lesquelles, de toute façon, elle ne comprend pas tes réponses. A tel point que tu raccroches et capitules.

Et là, il est midi moins le quart, tu n'as toujours pas Internet alors que tu y es depuis 7h du mat, et tu te dis que tiens, l'avantage d'être deux, c'est que tu peux passer le relais. Au point qu'il m'est venu une idée pour le prochain dimanche où je recevrai du monde : lancer le jeu "le premier qui perd son calme a perdu". Tu laisses à tes invités le numéro de la hotline, ton nom, ton numéro de tel, ton adresse, ton numéro de portable, une brève description du problème et quelques conseils pour déjouer les pièges, et tu vois qui craque et au bout de combien de temps. Pour peu que tes invités t'aient vu faire sur le créneau 7-12, ils pourraient te pulvériser des records.

Couleurs d'Automne #2

dimanche 9 novembre 2008

Hésitante...

... ou indécise : je ne saurais dire laquelle de ces deux versions je préfère.
Et vous ?





Et comme ça, c'est mieux ?

mercredi 5 novembre 2008

Phare St Mathieu

Avant de changer de cap et de voguer vers de nouveaux horizons...


Pointe St Mathieu (29), novembre 2008.

mardi 4 novembre 2008

lundi 3 novembre 2008

vendredi 31 octobre 2008

Vous raconter des histoires

Alors que je refaisais ma bannière hier, et que, de par le fait, j'en relisais le contenu, je m'aperçus qu'il y était question de mots. Et de penser alors que le visiteur de passage ou récemment débarqué devait se demander où diable se cachent les mots. Et que l'habitué ou le fidèle s'inquiétait sûrement de savoir si une moitié de mon cerveau n'était pas tout simplement HS, tant il faut remonter dans les archives pour y croiser quelques lignes (et pas des plus glorieuses !).

En ce lieu où je me réserve le droit de faire beaucoup de bruit pour rien, un tel silence règne depuis si longtemps que je me devais de réagir. J'avais bien une "Vie De Prof" en réserve, mais vous la servir en plein milieu des vacances scolaires aurait fait un peu plat réchauffé pendant que la cuisinière est en grève.

Je me suis donc replongée dans mes brouillons, résolue à vous livrer, sur un plateau d'argent (ou presque), le non-récit de mes péripéties londoniennes.

Ca commençait ainsi :

Ami lecteur qui t'étais amusé de mes (mes)aventures lors de mon dernier déménagement, qui t'étais délecté de ma lutte acharnée contre les prises 32 ampères, qui avais savouré mes démêlées francetélécomesques, qui t'étais fait le témoin de quelques unes de mes prouesses, je te soupçonne d'avoir attendu jusque là le récit de mon épopée londonienne, pensant y trouver quelque anecdote croustillante.
Je te comprends. Les grands moments de mon existence ont toujours trouvé un écho en ces murs bloguesques, depuis l'achat d'une paire de chaussures quasi dépareillées à la cadette de mes filles jusqu'à mes problèmes de stationnement en côte bretonne.

(Tous ces liens vers d'anciens billets sont ni plus ni moins destinés à vous montrer que si si, de temps en temps, je tiens mes engagements de bannière !...)

Londres, surtout lorsqu'on en entreprend la conquête avec 40 élèves, se devait d'y figurer. Et pourtant. Jamais voyage scolaire ne s'était si bien profilé : aucun oubli de carte d'identité, les situations les plus irrégulières clarifiées le soir-même du départ, le passage de douanes finger in the nose (nos élèves sont là pour nous rassurer : "j'vous jure, M'dame, j'ai rien amené, j'ai tout fumé avant de partir !"), des élèves qui s'intéressent à tout, qui s'enthousiasment de voir "en vrai" ce qu'ils avaient du se contenter de voir en photo l'année d'avant, qui ne s'égarent pas, arrivent à l'heure aux rendez-vous, nous épargnent l'approfondissement de notre connaissance du système juridique ou médical britannique, sont heureux de retrouver les familles d'accueil le soir pour discuter, ne cherchent pas à faire le mur pour aller au pub, vous font la bise, le matin parce qu'ils sont (presque) contents de vous retrouver… Bref, avec tout ça, il y avait de quoi se ramollir du cerveau (ou devenir sentimentale ?). Quid de l'humour acide et des humeurs amères ?, je vous le demande.

C'était sans compter sur un détail qui nous aura échappé du début à la fin : notre transporteur. Qui arrive avec 43 places assises dans son car alors que nous sommes 46 à voyager. Qui n'hésite pas à compléter ses disques et feuilles de route tout en conduisant. Qui est capable de parler à la personne assise côté passager, en la regardant droit dans les yeux, plus de 5 secondes d'affilée, alors qu'il est sur l'autoroute. Mais qui fait des demi-tours incroyables en plein centre de Londres. Qui confond sa droite et sa gauche. Qui conduit au feeling (souvent différent de celui de son GPS, d'ailleurs). Qui m'aura fait passer deux nuits blanches complètes pendant lesquelles j'ai fait la conversation (pour être sûre qu'il ne s'endorme pas) et le copilote (pour être sûre d'arriver à peu près à l'endroit voulu à peu près au moment voulu). Mais qui fait des demi-tours incroyables en plein centre de Londres. Qui n'a pas une seule carte routière dans son car. Qu'il aura fallu piloter durant tout le séjour. Qui se trompe de boutons sur son tableau de bord et éteint ses phares (en pleine nuit) alors qu'il cherche à allumer l'alimentation du lecteur DVD. Mais qui fait des demi-tours incroyables en plein centre de Londres.

Grâce à lui, et à toutes les fois où nous nous sommes perdus (sans carte !), j'ai pu rafraîchir mes connaissances linguistiques et me confronter à une multitude d'accents extraordinaires, découvrir des prononciations insoupçonnées de roundabout ou firelight, comprendre, au bout d'un (long) moment que "go straaaahite on" n'est autre que "go straight on (go stréït on)", et que "zawaaahï" est la transcription phonétique de ce que je m'évertue à prononcer "that way (zate wèè)" à mes élèves. Mon Cambridge English Pronuncing Dictionary s'est pris une claque (et moi avec) ! Mais au moins, ça m'a dépoussiéré mes vieux souvenirs universitaires et décrassé mes connaissances livresques, c'est moi qui vous le dis !

mardi 28 octobre 2008

Un classique

The Houses of Parliament, Londres, octobre 2008.

J'en profite pour vous signaler que je suis en cours de réalisation d'une galerie dédiée à Londres*, afin de me permettre de passer à autre chose sur ce blog, sans pour autant négliger les clichés restants ! Pour l'heure, encore peu de photos y figurent, mais la collection devrait s'étoffer quotidiennement.

*Clic sur le lien pour y accéder !