mardi 29 avril 2008

Scotchée

(attitude fort à propos, vous en conviendrez)

Quel ne fut pas mon étonnement en découvrant que mon compteur journalier était au bord de l'apoplexie ce soir : jamais, depuis l'ouverture de ce blog, il n'avait été autant sollicité dans une même journée. Mon mouchard me révéla que toutes ces brebis égarées étaient en provenance d'une même bergerie.
De faire le chemin inverse pour en savoir plus sur ce site inconnu.
Et de découvrir cet article.
Je me DEVAIS de proposer un siège à ceux qui s'aventureraient ici. Pour qui aime la simplicité, le calme et l'absence de prétention, vous vous y plairez. Celles et ceux qui croyaient y croiser Shakespeare devront rebrousser chemin. En tout état de cause, merci à Mry.

lundi 28 avril 2008

Sixième sens

Nous n'en avions pas parlé.
En trois ans, je ne suis pas certaine qu'on les ait consultés une seule fois. Je ne sais même pas comment elle pouvait en connaître l'existence.
Albums enfouis dans un placard depuis toujours, exhumés pour la mise en carton. Mais elle n'était pas là et ne les a pas vus.
J'avoue les avoir feuilletés, sans nostalgie, avec détachement. Albums d'un autre temps, d'une autre personne. J'en avais même extrait deux clichés que j'ai scannés, mais je n'étais pas satisfaite du traitement que je leur avais fait subir.
Et la première chose qu'Ilona me demande en descendant de la voiture de son papa hier soir, c'est "tu me montreras tes photos de mariage ?".
Elle s'est installée sur mon lit, a tout regardé, s'est étonnée de reconnaître des lieux, des personnes. Et puis elle a refermé l'album, me l'a rendu. Tu étais très belle, Maman.

samedi 26 avril 2008

...



Petit défi personnel lancé à moi-même...
Le cadrage est raté, le cliché est flou,
reste le reflet...
Fenêtre fermée sur ciel bleu.


***

Et , ma larme vue par Anouschka. Allez voir, c'est moins triste !




free music



De l'ordre, de l'ordre, de l'ordre...


vendredi 25 avril 2008

Cataclysme





***


Crois-moi si tu veux, mais l'aspirateur a rendu l'âme hier. Si ça, ça ne s'appelle pas les cumuler... Le suspense est à son comble : le lave-linge va-t-il tenir le coup ?

jeudi 24 avril 2008

Prin(il était)temps

Le lilas sent bon (mais ça ne se voit pas sur la photo).
Oui, j'ai un lilas sur mon balcon. En pot. Même qu'il pousse plutôt bien. J'espère que de perdre de l'altitude ne l'exposera pas à de mauvais courants d'air car c'est le seul végétal que j'ai planté qui m'ait résisté jusque là. A moi et à la neige.

Le soleil brille (enfin, il brillait hier, ce qui n'est déjà pas si mal).

Les oiseaux chantent (et si vous ne l'entendez pas, c'est que vous y mettez de la mauvaise volonté).

Tout serait (presque) parfait s'il n'y avait pas ce p***** de déménagement. Qui s'annonce mal. D'abord, parce que face à la pénurie de main d'œuvre bon marché, j'ai du faire appel à un professionnel (là, c'est le portefeuille qui pleure), ensuite parce que je ne m'en sors pas (et là, c'est moi qui pleure).

Trop de bazar, trop de cartons, pas assez de scotch.
Manque de courage, manque de motivation, nombreuses insomnies.
La table à repasser comme annexe de bureau, le lit comme entrepôt, les étagères qui se vident, des murs qui se montent.
Les paquets de copies à corriger restés intacts, les chambres des filles sens dessus-dessous.

Ce n'est plus un appartement, c'est Beyrouth pendant la guerre.

Cinquante quatre marches du grenier au rez-de-chaussée.
Sans parler du poids de la littérature et du savoir.
Des dizaines de classeurs de cours, qui me laisseront plus de courbatures que de souvenirs à mes élèves.

Autant le dire clairement : J'EN AI MARRE.

Moi qui faisais l'apologie du célibat et revendiquais mon statut de femme seule et qui s'assume, ben j'ai l'air fin, tiens, avec mes forces de mollusque.

(Au moins, quand je serai privée d'Internet, vous ne m'entendrez plus me plaindre !)

mercredi 23 avril 2008

Un peu d'amour


***

Parce que je ne les ai pas sous la main pour le bisou du soir,
Parce qu'elles peuvent se montrer infectes l'une envers l'autre,
Parce que le soleil revient,
Parce que je m'ennuie un peu sans elles,
Parce que j'en ai besoin...
... un brin d'amour !

samedi 19 avril 2008

Sonner la cloche...

***
Pense-bête

La cloche a sonné, c'est l'heure de rentrer.
Fin de la récréation, début des hostilités.

Cette fois-ci, le retour, en plus de son caractère déprimant habituel, s'accompagne d'un lot spécial de désagréments connus (d'autres que j'ignore encore m'attendent peut-être à l'arrivée). Pour les affronter et, accessoirement, les terrasser, on va essayer de les prendre les uns après les autres et d'en venir à bout.

Morceaux choisis du programme "spécial fin de vacances" :

- ne pas se précipiter : inutile de commencer les cartons sur la route, attendre d'être rentrées dans nos pénates pour s'y mettre. Eventuellement, sonner chez les voisins pour leur demander, à défaut d'un peu d'aide, si au moins il ne reste pas des cartons de leur propre déménagement.

- gérer simultanément, et sans prendre l'un pour l'autre, la demande de prêt pour l'achat d'une maison qui mettra ensuite 18 mois à se construire et la nouvelle location dans laquelle nous devrons trouver nos marques en attendant. Ce serait idiot de se voir devenir propriétaire de l'appartement pourri où nous emménageons.

- se résoudre à appeler un déménageur - mon appel d'offre n'ayant pas trouvé preneur ; négocier mon déménagement à moindre frais (frais de casse inclus) et dans les meilleurs délais.

- trouver un dérivatif puissant pour les jours (nombreux) où je serai privée d'internet ; poster une photo suffisamment accrocheuse pour scotcher à l'écran mon lectorat mâle le temps de cette absence ; laisser une grille de sudoku pour les autres.

- penser à placer sur le dessus d'un carton qui devra rester sur le dessus d'une pile les 150 copies que j'ai à corriger pour la rentrée ; mettre éventuellement le stylo vert à côté.

Liste non-exhaustive, mais légère flemme de la poursuivre. Moral aux couleurs du temps : changeant à tendance nuageuse.

lundi 14 avril 2008

Toit (la suite)

Vous allez me croire obnubilée par les toits – et vous n'aurez pas tort. Il faut avouer que depuis que mon propriétaire m'a sommée de quitter son appartement, j'ai développé un important stress immobilier, et mon regard s'est naturellement porté sur tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à une habitation. Une déformation qui se poursuit ici où la pierre calcaire et la tuile ocre ne peuvent qu'attirer l'œil de la bretonne que je suis devenue.

Mais la différence entre ici et là-bas, c'est qu'ici, je me contente de regarder, alors que là-bas, je cherchais. Et oui, vous avez bien lu : je cherchAIS. J'ai honte de le dire ainsi, mais j'ai cédé à la facilité : avant de partir en vacances, le rythme de mes visites s'est accéléré d'autant que mon niveau d'exigence a baissé, laissant pour seuls critères de choix la salubrité du lieu et une place de stationnement. Ce qui m'a permis de trouver un nouveau logement après quelques visites des plus épiques, soit dit en passant.

Cela vous est-il déjà arrivé de déménager à 30 mètres de chez vous ? Moi, jamais. Mais plus pour longtemps. Je pourrai vous raconter, comme ça, l'effet que ça fait de voir par sa nouvelle fenêtre de cuisine son ancien balcon… Ca vous semble tordu ? A moi aussi. Mais je n'ai rien trouvé de mieux et en l'occurrence, cet appartement, copie conforme ou presque de celui que j'occupe à l'heure actuelle, répondait à mes deux critères de salubrité et de stationnement. Ce qui m'ennuie, c'est que je vais perdre ma vue sur le parc et je vais devoir laisser derrière moi les peintures rupestres que j'avais passé un été à faire dans mes toilettes. En contrepartie, j'aurai un étage de moins à monter (appréciable quand c'est la tournée des 15 packs d'eau) et une cuisine aménagée… On ne peut pas être gagnant partout.

La seule chose qui me chiffonne un peu, c'est de devoir payer un déménageur pour descendre 2 étages, traverser un carré de verdure et remonter au premier… Mais quoi que je fasse, je n'arrive toujours pas à porter seule des meubles qui pèsent plus lourd que moi. Quant à faire appel à mes futurs nouveaux voisins, ça ne sera pas possible : je crois que j'emménage dans une annexe de la maison de retraite. C'était ça ou le camping municipal. Alors, à votre bon cœur m'sieurs-dames, si vous ne savez pas quoi faire le week-end du premier mai, moi je peux vous occuper !

Toit

dimanche 13 avril 2008

vendredi 11 avril 2008

Réparer un oubli

Dans ma boîte aux lettres, lundi, un double cadeau m'attendait : de la musique, et des paroles. Chaleureux et vivifiant... merci !

mardi 8 avril 2008

Tendresse





Et pour mes filles, la version "couleur" qu'elles préféraient pour celle-ci...

jeudi 3 avril 2008

Cour des grands et basse-cour...



***

En couchant Ilona, ce soir, je lui dis : "Bonne nuit mon poussin !"

Et elle, de me répondre : "Bonne nuit ma poule !"

C'est plutôt détendu, l'ambiance, chez moi...

Puits de lumière


mercredi 2 avril 2008

Trouver chaussure à son pied

Ma dernière histoire remonte à plus d'une semaine, quand, prise dans le tourbillon d'un délire psychotique doublé d'une soudaine envie d'écrire, je m'étais amusée à manipuler le passé. Oui, ça m'avait amusée – car habituellement, le passé, une fois écrit, ne se modifie pas. Et je ne m'amuse pas toujours du mien.

Et depuis, rien. Pas rien dans ma vie, bien au contraire, mais rien qui me vienne sur une feuille de "papier" (pour autant qu'on puisse appeler ainsi une page de traitement de texte). C'est d'ailleurs de là que vient le problème : tant que la fiction dépasse la réalité, je suis toute pleine d'inspiration. Mais quand la réalité nous joue des tours que la fiction n'aurait pas osé imaginer, c'est la panne sèche.

Il me fallait donc revenir à des choses plus simples, plus lisses, tellement plus banales que tout ce qui s'est passé ces derniers temps, pour avoir quelque chose à écrire. Et j'ai eu mon sujet ce matin : l'achat d'une paire de chaussures pour chacune de mes filles.

Ce n'est pas bon, les hivers qui se prolongent : ils dépassent la longévité d'une paire de chaussures d'enfant. Mes filles, en l'occurrence, se baladaient avec des godillots tout crevés depuis un moment, et c'était de l'ordre de la nécessité absolue d'en changer. Le problème à cette époque de l'année, c'est qu'on ne trouve plus que des chaussures ouvertes sur les étals des magasins. La belle affaire : avec 15 degrés au plus chaud de la journée et 25 millimètres de pluie quotidiens, la paire de nu-pieds ne me tentait guère. Il a donc fallu écumer tous les magasins de la ville et de sa périphérie pour finir par trouver de quoi les chausser en attendant le retour du soleil.

Pire que si j'avais demandé la lune en plein jour ou des fraises en hiver, la quête de la chaussure fermée quand ce n'est pas la saison est d'une difficulté redoutable. Et la vendeuse ne vous cache pas que vous êtes quand même tordue de vouloir des modèles hiver alors que le magasin est blindé de "jolis modèles printaniers". Et le temps, il est printanier, le temps ?

Ne m'embarrassant pas trop des états d'âme de la vendeuse, je finis par trouver un modèle pour la grande. Pour la petite, j'ai déjà plus de mal : compte tenu de sa pointure, je ne trouve que des modèles "baby". Or, quand on voit le nombre de kilomètres par jour qu'elle parcourt à galoper dans tous les sens, je me dis que la semelle de ce type de chaussure ne lui résistera pas deux semaines. Je me vois donc contrainte d'aller regarder de plus près un modèle que j'avais jusque là ignoré, parce qu'il était rose fluo, malgré la patine du temps passé sur les étagères. Et le pire, c'est que non seulement elles lui vont, mais en plus elles lui plaisent. Et la voilà partie réclamer sa deuxième chaussure à la vendeuse qui s'éclipse dans son arrière-boutique et met tant de temps à revenir que je suis à deux doigts d'appeler le SAMU de peur qu'elle n'y ait fait un malaise ou de mauvaises rencontres.

Une fois de retour, elle nous sort magistralement la deuxième chaussure de sa boîte, et marque un temps d'arrêt : "Je regardais si la couleur n'était pas trop passée", nous dit-elle. Puis, après un court instant : "Mais non, ça va." Oh oui, tout va très bien : il y en a une rose fluo vif et l'autre rose fluo pâle, mais à part ça, c'est parfait. De toute façon, il n'y a pas d'autre paire de rose. Et pas d'autre paire à sa taille. Et une nécessité absolue d'être chaussée en quittant le seul magasin de la ville qui propose encore des modèles ressortis de derrière les fagots.

Au moins, comme ça, elle apprendra à distinguer sa droite de sa gauche…

Se mirer



Mercredi, jour des enfants : un nouvel album en marge de ce blog avec quelques clichés du carnaval de l'école... Je leur devais bien ça, à mes Pépettes !!