samedi 15 décembre 2007

Avant-goût festif

Promenade sur les rives de la Mayenne. Des étoiles multicolores plein les yeux (on est venues pour ça) mais de la fatigue plein les jambes (il est tard...). Bravant le froid, nous nous frayons un chemin parmi les badauds venus eux-aussi admirer les illuminations de la ville.
Les filles sont ravies et leurs regards étincelants sont mon premier cadeau de Noël... Un peu en avance, certes, mais c'est une juste compensation puisqu'elles iront passer Noël loin de moi.
Comme une cerise posée sur notre gâteau, le manège de chevaux de bois planté au milieu de la place. Je devance les supplications d'autant plus facilement que l'arrêt est programmé. Difficile d'accéder à la caisse prise d'assaut par des parents trop heureux de poser leur mouflet sur le manège avant de le prendre en photo sous tous ses angles. Des parents frustrés de ne pas pouvoir monter eux-mêmes dans le sous-marin du Capitaine Nemo ou l'antique camion de pompiers. Mes filles, elles, veulent des chevaux. Mais comme je n'ai que deux bras, je ne peux pas hisser les deux simultanément sur leur monture. Une fois la grande en selle, je m'apprête à aider la petite qui attendait sagement son tour. Mais la place est gardée par une mère prête à tout pour que sa fille l'occupe. Prête à tout, même à forcer sa fille d'y monter. Regard atterré en direction de la mère. Regard désolé en direction de ma fille, à qui je propose de monter à l'arrière du camion de pompier - ce qu'elle fait, sans mot dire (ni maudire).
Le manège se met en branle. Ma grande a du baptiser son cheval Pégase - elle plane. Ma petite, pourtant dos à la route, est aux anges. A côté, le cheval a fini par accueillir sa cavalière, qui gueule du début à la fin qu'elle voulait aller dans la tasse de thé et qu'elle veut descendre. Regard meurtrier en direction de sa mère.
Pour le deuxième tour, je m'organise mieux. J'ai à peine fait descendre la grande que je mets la petite en selle. Opération réussie, pour le plus grand bonheur de ma fille. Ma grande prend place dans le vaisseau du Capitaine, et semble plutôt bien s'y plaire (elle a découvert à une fête foraine l'été dernier l'usage du bouton qui-monte-et-qui-descend, parvient à l'utiliser et n'en a plus peur). Et à l'arrière du camion de pompier ? Un chiard, que sa mère colle de force sur la banquette, bien qu'il lutte pourtant, pour descendre ! Moi aussi, je descendrais bien. Mais il manque vingt centimètres de jambes à ma fille pour qu'elle puisse toucher les étriers, alors je vais le faire aussi, ce deuxième tour...
Notre escapade s'achève sur un pochon de châtaignes grillées... Hmmm ça fleure bon l'hiver et ça compense - un peu - ma frustration de ne pas avoir de cheminée chez moi. Pendant le trajet du retour, ma grande me dit "on a passé une journée merveilleuse". Oui. Moi aussi. Si vous saviez comme vous me rendez heureuse quand vous l'êtes...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi, j'aime pas Noël, quand les gens sont tristes...

BZH Matth a dit…

"Arrêter le monde, je veux descendre"

Je ne connais plus l'auteur

DdM a dit…

BZH Matth > Il tourne toujours... et j'ai de plus en plus envie de descendre.