lundi 14 avril 2008

Toit (la suite)

Vous allez me croire obnubilée par les toits – et vous n'aurez pas tort. Il faut avouer que depuis que mon propriétaire m'a sommée de quitter son appartement, j'ai développé un important stress immobilier, et mon regard s'est naturellement porté sur tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à une habitation. Une déformation qui se poursuit ici où la pierre calcaire et la tuile ocre ne peuvent qu'attirer l'œil de la bretonne que je suis devenue.

Mais la différence entre ici et là-bas, c'est qu'ici, je me contente de regarder, alors que là-bas, je cherchais. Et oui, vous avez bien lu : je cherchAIS. J'ai honte de le dire ainsi, mais j'ai cédé à la facilité : avant de partir en vacances, le rythme de mes visites s'est accéléré d'autant que mon niveau d'exigence a baissé, laissant pour seuls critères de choix la salubrité du lieu et une place de stationnement. Ce qui m'a permis de trouver un nouveau logement après quelques visites des plus épiques, soit dit en passant.

Cela vous est-il déjà arrivé de déménager à 30 mètres de chez vous ? Moi, jamais. Mais plus pour longtemps. Je pourrai vous raconter, comme ça, l'effet que ça fait de voir par sa nouvelle fenêtre de cuisine son ancien balcon… Ca vous semble tordu ? A moi aussi. Mais je n'ai rien trouvé de mieux et en l'occurrence, cet appartement, copie conforme ou presque de celui que j'occupe à l'heure actuelle, répondait à mes deux critères de salubrité et de stationnement. Ce qui m'ennuie, c'est que je vais perdre ma vue sur le parc et je vais devoir laisser derrière moi les peintures rupestres que j'avais passé un été à faire dans mes toilettes. En contrepartie, j'aurai un étage de moins à monter (appréciable quand c'est la tournée des 15 packs d'eau) et une cuisine aménagée… On ne peut pas être gagnant partout.

La seule chose qui me chiffonne un peu, c'est de devoir payer un déménageur pour descendre 2 étages, traverser un carré de verdure et remonter au premier… Mais quoi que je fasse, je n'arrive toujours pas à porter seule des meubles qui pèsent plus lourd que moi. Quant à faire appel à mes futurs nouveaux voisins, ça ne sera pas possible : je crois que j'emménage dans une annexe de la maison de retraite. C'était ça ou le camping municipal. Alors, à votre bon cœur m'sieurs-dames, si vous ne savez pas quoi faire le week-end du premier mai, moi je peux vous occuper !

8 commentaires:

BZH Matth a dit…

Mais que font les déménageurs bretons!?
Désolé, mais je crois que cela ferait un peu loin pour moi...

"J'ai croisé le couvreur ce matin, et il m'a parlé de toi(t)" [...] - Coluche

DdM a dit…

BZH Matth > Rhalala... ça y est, ça commence, les excuses à deux balles (j'ai pas retenu la conversion en euro :))
Moi je propose un moment convivial pour se retrouver, faire connaissance avec mes fidèles lecteurs, et tout et tout, et puis voilà que tu te défiles ! Si c'est pas malheureux !... ;)))

R a dit…

Bonsoir Melle

Tu vois, tu l'as eu pour finir.

Anouschka a dit…

La cigale aurait mieux fait de couvrir (!) un match de rugby en local plutôt que des Savoiseries ;)
Si encore tu t'étais rapprochée vers l'Est...

CPEchou a dit…

Ben le proprio, il pourrait t'aider !

Anonyme a dit…

Romano > Tout vient à point à qui sait attendre...

Anouschka > En cherchant bien, mon nouvel appart est peut-être plus à l'Est que l'ancien ? Ah, c'est pas encore assez à l'Est ?!

CPEchou > Il n'a eu aucun scrupule à vouloir me mettre dehors avec mes deux poulettes sur les bras, je ne pense pas que ce soit dans son programme...

R a dit…

Des fois, il faut mieux ne pas attendre, ça mène à rien. J'ai l'impression qu'il est mieux de changer de route, non ?

Anonyme a dit…

Romano > C'est pour ça que je déménage en face.