dimanche 17 février 2008

Ma quête du Graal

Dénicher un logement s'avère aussi compliqué que trouver le prince charmant. Les hommes et les appartements ont d'ailleurs ceci de commun : il en existe par milliers, ceux qui me plaisent ne sont pas libres et ceux qui restent ne correspondent pas à mes critères… Ceci dit, ma quête du logement idéal est plus active que l'autre. Car s'il existe une différence entre les deux, c'est qu'autant je peux concevoir de finir mes vieux jours sans escorte masculine, autant je ne souhaite pas le faire à ciel ouvert. Il me faut donc un toit.

Ma première visite fut celle du seul appartement digne d'intérêt : sur le papier, on y trouve trois chambres, une cuisine, un salon, une salle d'eau. Bref, le strict minimum vital dans un espace total viable. Un papier qui ne révélait cependant pas l'organisation de l'espace...

Une cuisine, certes, mais une cuisine en triangle, disposée de telle sorte qu'à peine la porte d'entrée franchie, je pouvais me mettre aux fourneaux. Pratique. Encore que, je ne voyais pas trop où poser mes fourneaux. Sauf s'ils s'étaient limités au couple congélateur/micro-onde.

Dans la continuité de la cuisine, le salon : une petite pièce conviviale, même si j'ai tout de suite pensé qu'il me faudrait revendre la moitié de mon canapé et la totalité de mon vaisselier pour pouvoir m'y installer. Au fond, une chambre, plutôt grande proportionnellement au salon.

Ma curiosité m'attire vers une porte donnant sur le salon, face à l'escalier. L'agent immobilier, suivant mon regard, me présente alors la salle d'eau. Original, la salle d'eau dans le salon ; mais pourquoi pas. Trois mètres carrés de salle d'eau : à gauche, le bac de douche, au milieu face à la porte, le lavabo, à droite, les toilettes. Une fois encore, une sorte de pragmatisme s'empare de mon esprit, et je constate deux choses : la première, c'est qu'il me faudra éviter de prendre trop de poids pour continuer d'aller me laver, la deuxième, c'est que même sous cette condition, il sera nécessaire de se déshabiller dans le salon pour se rendre à la douche.

Les escaliers sont charmants. Ils débouchent sur un pallier, renommé pour l'occasion "bureau", dans un recoin duquel on trouve, ô surprise, un meuble vasque. Donc, on se brosse les dents à l'étage, on se déshabille dans le salon et on prend sa douche dans le placard…
Le "bureau" dessert les deux autres chambres : à gauche, de quoi poser un lit, à droite, de quoi faire une salle de bal. Une répartition qui me laisse perplexe. D'autant qu'avec les sous-pentes, pas question de mettre une de mes bibliothèques à l'étage.

Je ne vous dirai rien du jardin : trois cents mètres carrés de pente raide auquel on accède par un escalier. Un coin de verdure très inattendu, perdu dans le gris des cours bétonnées et des façades cimentées.

Je comprends mieux le papier : "un appartement plein de charme et d'originalité". Incontestablement.

4 commentaires:

Anouschka a dit…

Ouch ! (ceci dit : "avec un peu d'imagination...")

DdM a dit…

Anouschka > Un peu d'imagination... et beaucoup de moyens ! Et là, j'avoue être un peu limitée dans les deux cas !!

BZH Matth a dit…

Merci pour la visite, c'était sympa! Tu refais la même chose avec ton vrai appart bientôt?

DdM a dit…

BZH Matth > Je change si souvent de logement que mon lecteur pourrait se perdre si je l'entrainais dans des visites virtuelles à chaque fois, non ?!
(ça me fait penser que ça fait une paye que je n'ai rien écrit sur mon blog !)