vendredi 4 juillet 2008

Français langue étrangère : ils sont fous ces Anglais

... ou "le massacre des piétons et du sujet du Bac Pro"


Lecture transversale du texte* par les candidats 2008 (avec quelques pensées personnelles entre parenthèses).

* Pour les non-anglicistes, le texte portait sur la suppression de barrières de sécurité initialement installées sur les trottoirs londoniens et qui visaient à protéger les piétons de la circulation ; l'expérience a montré qu'il y avait finalement moins d'accidents sans les barrières, qui donnaient un faux sentiment de sécurité aux piétons et aux automobilistes.

En avril 2006, les marcheurs londoniens ont été sensibilisés à ne pas escalader la circulation (le marcheur londonien a une âme d'alpiniste) mais encouragés à grimper par-dessus les croisements de la route (même remarque que précédemment).
En effet, les barrières visant à protéger les piétons dans la rue principale de Kensington ont été supprimées à cause des injures et autres problèmes : elles gênaient notamment les étudiants lorsqu'ils voulaient faire du cross (le cross urbain est très répandu à Londres, c'est bien connu).
Les barrières encourageaient les gens à passer par-dessus la route (sans doute en Fosbury), et les obligeaient à faire une croix sur la route (pratique, n'est-ce pas ?), les forçant à traverser dans ces pointes (heinhum perplexe). Les piétons étaient alors forcés de se ramasser (à la pelle, sans aucun doute).

Bref, ces barrières, qui encourageaient à prendre à contre-sens (prendre quoi ? on ne saurait dire), ce qui donnait l'existence de mort ou de blessé (avouez qu'on comprend mieux la nécessité d'enlever ces barrières), ont été supprimées dans un quartier de Londres afin que les piétons deviennent plus aware à la circulation (merci Jean-Claude).
L'expérience s'est avérée très positive, car le nombre de victimes s'est accentué (ça règle les problèmes de surpopulation, c'est chic), et la mort des piétons a ralenti rapidement (quel magnifique oxymore!). Beaucoup de gens ont pu alors être poussés sur la route (sadiques, les Anglais ?), et encouragés à être tués ou insultés (nous voilà bien rassurés quant à la santé mentale de nos amis d'outre-Manche).
Cela dit, l'expérience est tombée brusquement quand les grilles ont été enlevées (tu m'étonnes…) et la population a admis le favoritisme de la marche (y en a qui sont bien vus quand même). Une baisse de 3% s'est alors fait ressentir dans le quartier (le 3%, c'est un peu comme la marée, ça monte et ça descend).
L'expérience, déjà lancée dans les Pays du Bas (par opposition à ceux du haut, évidemment !), consiste a que les voitures, les cyclistes et les piétons coexiste le plus rarement (ah que c'est beau la langue française, quand même).

Ils improuvent les conducteurs et les piétons qui grilles les feux de la route (deuxième heinhum perplexe… improuver ?… les piétons qui grillent avec un s des feux de la route… ils font des excès de vitesse, aussi ?). Les informations sont au contact des yeux pour que l'on ne puissent pas les loupers (ça, c'est clair) et les piétons devront être plus patient et ne pas courir au milieu du trafic (sportifs et amoureux du risque, ces londoniens).

Ce concept consiste à mélanger les voitures, les vélos et les piétons. Il n'y a plus de panneau de circulation, il n'y a plus de trottoir, il n'y a plus de règle dans ce quartier (bref, c'est la jungle).

Fin des questions de compréhension (ouf !). Vous n'avez rien compris ? Et bien, dites-vous que moi non plus, et que j'ai souffert avec mes 45 copies de mercredi.
Dans toute année scolaire, il y a des temps forts : celui de la correction du bac est de loin le plus riche.

Pour finir et parce que, lecteurs, je vous aime, je vous propose la plus belle production écrite du lot :

"I'm travel in Allemagny and I'm visit the gare, but two days lather, she has explosed. A Almand in the street has try my bagage, but a other Almand catch up the voleur. There is a lot of vehicul in Allemagny and there are the police have every corne of street, so the circulation isn't more speed."

Prof d'anglais, quel beau métier !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah l'Allemagny ! Quel beau pays ! :))

BZH Matth a dit…

Tiens, j'ai justement un habitant d'Allemagny chez moi ce week-end, faudra que je lui demande son avis.

Merci pour ce partage de perles...

Anonyme a dit…

Et si tu proposais ces copies pour le volume 3 de "Lost in Tränslation"?

Anonyme a dit…

Quelle perle :) Moi qui a pris l'allemand en 1ere langue, je regrette de ne pas parler aussi bien l'anglais ;)

Daffy a dit…

bonjour ! je suis l'habitant d'Allemagny en visite chez bzh matth, et effectivement, je constate que ça vaut son pesant de peanuts !! qui a dit que le métier de prof était triste ? même si en l'occurence, c'est drôle et désolant à la fois...

Anonyme a dit…

C'est pas étonnant qu'il ne comprenne pas un texte en anglais, il ne serait pas foutu de comprendre ce qu'il a écit en français.... j'aime bien ses traductions mots à mots (Injuryet j'adore tes commentaires : mort de rire.
The petit text based on a robbery of a valise in a street in Allemagny is very poilant aussi (;o))))

DdM a dit…

Kitsie > Pour ma part, je connais mieux l'Ineglande... ;)

BZH Matth > J'en déduis que tu lui as demandé son avis, vu qu'il a laissé un comm un peu plus bas ;)
De rien pour les perles, avec tout ce que je vois passer dans une année, je pourrais ouvrir un blog d'élevage.

Wini > Bonne idée mais ça va batailler sec car la concurrence est rude : chacun des 19 autres collègues-correcteurs a eu son pesant d'or aussi !

freDeric > Tu pourrais faire un effort tout de même !!

Daffy > Cher habitant d'Allemagny en visite chez BZH Matth et aussi chez moi, merci de ton passage. J'avoue avoir préféré rire de ce que j'ai lu, mais qu'il me vient l'envie de pleurer quand je me dis que j'appartiens au système qui permet aux élèves de pondre sans complexes des merdes pareilles (ils ont quand même 8 ans d'anglais derrière eux... cherchons l'erreur).

Mitch > Welcome on board :)
Il y a fort à parier, effectivement, que le même texte en français les aurait laissés tout aussi perplexes. Je note toutefois que le plus gros défaut des élèves réside dans le fait de ne pas se relire (soit ils ne savent pas, soit ils ont trop hâte de retourner dehors avec leurs petits camarades et ne s'attardent donc pas trop sur leur copie), car s'ils le faisaient, ils riraient de leurs bêtises.